La Chine se dit à nouveau en mode de guerre. Plus de 600 cas de Covid-19 au nord du pays, une première depuis cinq mois, alors les barrières et les contrôles sanitaires sont de retour. Les Chinois ont remis leurs masques. Les relevés de températures sont partout.
À Pékin, l'école française est toujours ouverte, mais peut être pas pour longtemps. Les écoles chinoises, elles, ont déjà fermé pour les vacances, deux semaines plus tôt que prévu. Un expatrié français à Pékin, Benjamin Devillard, venu déposer son fils au bus scolaire est déjà contraint de montrer patte blanche. Il explique qu'il faut montrer le QR Code pour pouvoir prouver que lui et son fils n'étaient pas dans un endroit dangereux.
À 30 km du centre-ville, les routes sont désertes. Dans ces villages, une quarantaine de cas recensés, alors 500 000 habitants se retrouvent confinés. Tous les accès sont fermés. Personne n'entre, personne ne sort, pas même un camion venu livrer des provisions. C'est la méthode chinoise : radicale ! Isoler, tester, vacciner. Chaque jour, des milliers de Chinois viennent recevoir l'injection. C'est presque un devoir national. "Je réponds à l'appel du pays", lâche un jeune homme. La vaccination n'est pas obligatoire, mais gratuite pour tous.
Deux vaccins chinois des laboratoires Sinopharm et Sinovac ont été inactivés. Le second est efficace à seulement 50%. Sur les réseaux sociaux, aucune mention de cette efficacité relative. Se faire vacciner est presque devenu à la mode. En Chine, neuf millions de doses ont déjà été administrées. À l'approche de ces vacances nationales, les autorités recommandent d'éviter au maximum les déplacements.
Le Journal du week-end a été diffusé sur TF1 le dimanche 17 janvier 2021, 20h05.