À leur arrivée sur le sol national, c'est d'abord l'État qui prend en charge les vaccins. Il les répartit dans cinq plateformes logistiques et une centaine d'hôpitaux en fonction du nombre de personnes de plus de 75 ans, dans chaque département. Elles sont ensuite livrées dans les Ehpad selon le nombre de consentement recueilli que font remonter les pharmaciens, et depuis les hôpitaux vers des centres de vaccination en fonction de leur capacité comme le nombre de soignants mobilisés. C'est du moins ce qu'explique le ministère de la Santé.
Sur place, le personnel aimerait plus de transparence. Et pourquoi pas une répartition selon la circulation du virus. "On a l'impression que c'est aussi un petit peu le premier arrivé, premier servi. Il faut qu'on ait des règles(...), des critères d'information qui sont suffisamment précis. On les pondère en fonction effectivement de l'incidence. Ce sera autant de points gagnés contre l'épidémie", explique Dr Laurent Saccomano, président de l'URPS des médecins libéraux en région PACA.
Cette semaine, les premières doses du vaccin Moderna ont été livrées en région les plus touchées comme le Grand Est. Mais sur place, la logistique ne semble pas encore au point même avec les premiers vaccins Pfizer. Des pharmaciens dénoncent des dysfonctionnements. "J'ai commandé 50 doses pour mon Ehpad. Je n'en ai reçu que 19, sans aucune explication. C'est l'infirmière de l'Ehpad qui a dû aller chercher elle-même les doses manquantes, dans une autre pharmacie à 40 km", se confie un professeur qui préfère rester anonyme. Contactée, l'ARS du Grand Est parle d'erreur marginale. Les pharmacies seront de nouveau livrées pour les Ehpad trois semaines après la première injection.
Le Journal du week-end a été diffusé sur TF1 le dimanche 17 janvier 2021, 20h02.