Ils ont été rappelés en renfort pour escorter les pompiers. Une voiture enflammée à éteindre. Suivons les gendarmes et découvrons les face-à-face avec ces hommes cagoulés qui viennent de déclencher l’incendie. À la nuit tombée, ce sont eux qui font la loi sur les barrages. Lacrymo contre jets de pierres et de bouteilles, les gendarmes ont reculé une fois le feu éteint.
Ailleurs en Martinique, des policiers et des journalistes ont été visés avec des armes à feu. Ici, on aperçoit un homme tirer un coup de fusil. Nouvelle nuit de violences, incendies, pillages, la Martinique s’est réveillée groggy. Et même en plein jour, certains ronds-points restent inaccessibles. Des habitants sont rackettés et la gendarmerie ne passe pas. La route est coupée aussi pour notre équipe.
Traverser ou pas sur ces barrages. Notre caméra n’est pas tolérée. Au bout de la route, nous avons rendez-vous avec un policier blessé mardi soir. Comme lui, dix membres des forces de l’ordre ont été touchés par des jets de pierres ou par balles. Les jeunes qu’ils affrontent le soir n’ont pas grand chose à avoir avec les contestations sociales.
D’un côté, cette minorité armée. De l’autre, des ronds-points tenus par les syndicats. Retraités, pompiers, chauffeurs routiers protestent contre la vaccination obligatoire et la vie chère. Cette femme qui nous reçoit est infirmière. Pour elle aussi, les délinquants qui agissent la nuit font partie d’une jeunesse désœuvrée.
Le couvre-feu est toujours en place ce vendredi soir. Une tentative pour faire baisser la tension : le gouvernement annonce repousser au 31 décembre l’obligation vaccinale des soignants.
T F1 | Reportage J. Garro, G. Aguerre, B. Rey
Le Journal du week-end a été diffusé sur TF1 le vendredi 26 novembre 2021, 20h00.