Cette opération a bien failli ne pas avoir lieu. Les soignants se sont organisés pour qu’elle soit réalisée au plus vite. Ici, seules les interventions les plus importantes sont assurées depuis le début de la grève. À cause des routes bloquées, l’accès à l’hôpital est devenu difficile pour les patients.
Autre problème : le manque de personnel. Les soignants non-vaccinés ont été suspendus. Pour ceux encore présents, les journées n’en finissent plus. Les équipes du service d’urgences qui prennent la route sont directement confrontées aux manifestants sur les barrages. Les sorties sont particulièrement risquées la nuit.
Dans la salle de régulation, les téléphones n’arrêtent pas de sonner. En plus des appels d’urgence, les opérateurs doivent guider les médecins en intervention pour qu’ils ne soient pas bloqués. Même l’approvisionnement de l'hôpital est sous-tension. La blanchisserie est à l’arrêt, faute de personnel. Les livraisons des repas pour les patients sont presque toutes retardées.
“Le barrage filtrant installé par les manifestants à l’entrée du CHU a été levé par les forces de l’ordre. Premier signe d'apaisement ? Il est encore un peu tôt pour le dire. Une chose est sûre : il faudra des semaines voire des mois à l'hôpital pour rattraper le retard accumulé ces derniers jours”, précise Léa Merlier, notre journaliste sur place.
T F1 | Reportage L. Merlier, É. Berra, R. Roiné
Le Journal du week-end a été diffusé sur TF1 le vendredi 26 novembre 2021, 20h03.