Son entreprise avance moins vite qu'avant, alors lui aussi. Pour réaliser des économies, suite à la crise, il a décidé de rendre sa voiture de fonction et va désormais au travail à vélo. Benjamin Pradier a 36 ans. Il a fondé son entreprise d'organisation d'événements quand il en avait 19, avec un BEP et 1 000 euros en poche. Aujourd'hui, il emploie 35 personnes. En ce moment, seules 6 ne sont pas au chômage partiel.
Cette société avait cinq millions d'euros de chiffre d'affaires en 2019. Ce sera moins 70% cette année 2020. Selon Benjamin Pradier, chaque mois de confinement leur fait perdre cent mille euros. Il n'y a plus aucun événement public, alors sa boîte a dû se réinventer, en louant des bornes de gel hydroalcoolique par exemple ou encore en créant des studios pour des événements à huis clos.
Pour économiser le plus possible, ce patron est même devenu livreur. Jusqu'ici, aucun salarié n'a été licencié, mais selon son expert-comptable, Patrick Gautier, la situation n'est plus tenable. Il explique que "l'entreprise a des aides, mais elles ne financent que 70% de la charge des salaires. Et "si les choses durent, l'entreprise peut disparaître".
Le Journal du week-end a été diffusé sur TF1 le dimanche 22 novembre 2020, 20h16.