Souvenez-vous le 11 mai dernier, la France sort de deux mois de confinement. Du jour au lendemain, c'est la fin des attestations pour les déplacements quotidiens, de la durée maximale d'une heure pour sortir, les retrouvailles entre amis autour d'un verre sans masque.
À la sortie du premier confinement, le port du masque n'est pas obligatoire partout. Seulement, dans certains commerces comme dans les coiffeurs et dans les transports. Pourtant, les médecins sont déjà nombreux à appeler à sa généralisation. Parmi eux, le Dr Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond-Poincaré. "C'est aujourd'hui que le masque, il sert. C'est à partir de maintenant. Et ce n'est pas le masque dans les transports en commun, c'est le masque dans la vie de tous les jours", disait-il lors de son intervention sur LCI le le 11 mai dernier. Aujourd'hui, l'infectiologue persiste et signe : "on aurait certainement contenu la transmission du virus. C'est probablement que là, on a péché, c'est-à-dire qu'on a voulu laisser respirer les Français. Et malheureusement, on les a laissé respirer le virus".
La première fois que le masque est imposé dans toute une ville, sans exception, c'est à Créil dans l'Oise, le 15 août, soit 96 jours après le début du déconfinement. Pourtant, le nombre de nouveaux cas de coronavirus augmente sensiblement dès la mi-juillet. La barre des mille nouveaux cas en 24 heures a été franchie le 23 juillet. C'est la période des vacances d'été, près d'un Français sur deux quitte son département d'origine. Et la joie de se retrouver chasse bien souvent les gestes barrières.
Protéger, tester, isoler... C'est la feuille de route du gouvernement pour le premier déconfinement. Au mois de mai, le dépistage est ciblé, mais personne ou presque dans les laboratoires. Il faut attendre le mois de juillet et l'autorisation du gouvernement d'un dépistage massif pour que les files d'attente s'allongent. Les laboratoires sont débordés. Un retard ayant favorisé la transmission du virus par des patients positifs qui ne le savaient pas encore. La méthode de traçage connaît elle aussi, des ratées. L'ancienne application stop covid, censée identifier les cas contacts, n'est que très peu téléchargée. L'espoir d'un deuxième déconfinement réussi repose désormais sur un pays désormais mieux préparé. Cette fois-ci, le gouvernement mise sur une adaptation progressive du confinement.
Le Journal du week-end a été diffusé sur TF1 le dimanche 22 novembre 2020, 20h06.