C’est la base militaire la plus stratégique de l’opération Barkhane. Le plus grand camp français situé au nord de Mali, à Gao. Très bien protégé, en théorie. Pourtant, samedi en fin d’après-midi, des terroristes l’ont attaqué en tirant une dizaine d’obus de mortiers sur plusieurs positions. Dix militaires français ont été blessés dont un grièvement. C’est le brigadier Alexandre Martin. Il a été immédiatement pris en charge par le poste médical sur place. Mais quelques heures plus tard, il succombe à ses blessures. Il avait 24 ans, il appartenait à ce régiment d’artillerie de Hyères (Var), endeuillé actuellement.
Dès l’assaut des djihadistes, samedi, les militaires français ont lancé des hélicoptères d’attaque pour neutraliser les terroristes. Car cette fois-ci, les assaillants se sont trouvés à seulement cinq kilomètres du camp. Comme pour montrer leur pouvoir de harcèlement. Au Sahel, les groupes islamistes se sont multipliés ces dernières années. Et ce, malgré les opérations anti-djihadistes ciblées des forces spéciales françaises.
L’attaque de ce samedi 22 janvier survient alors même que la France réorganise son dispositif dans la région sur fond de sentiment anti-français, comme l’avoue le porte-parole des armées. Autrement dit, rester au Sahel, mais dans quelles conditions ou se retirer ? L’opération Barkhane est, en ce moment, au cœur d’enjeu politique majeur.
T F1 | Reportage L. Boudoul
Le Journal du week-end a été diffusé sur TF1 le dimanche 23 janvier 2022, 20h00.