La petite Capucine n’a pas encore eu la chance de voir son papa sans masque. Mais cela ne semble pas encore la contrarier. La venue au monde de ce bébé n’est pas une conséquence du confinement. "C’était prévu. On essayait d’avoir un enfant. Ce n’était pas lié au confinement", nous confie son père. Tout le monde s’attendait à un baby-boom après le confinement. Certains parlent maintenant de baby-krach.
En 2020, selon l’Insee, il est né 13 000 bébés de moins qu’en 2019. Et pour le mois de décembre 2020, soit les bébés conçus au début du confinement, les naissances ont chuté de 7%. Dans une maternité du XIIe arrondissement de Paris, cette baisse n’est pas vraiment ressentie. Nadia Haniniche, sage-femme à la maternité du groupe hospitalier Diaconesses Croix St Simon, nous explique que la tendance se voit dans les chiffres. Mais dit ne pas être tombée sur des gardes où elle a moins travaillé.
Et pourtant, le phénomène n’a pas eu lieu que dans l’Hexagone. Dans la plupart des pays, la natalité a dégringolé. Pour le démographe Gilles Pison, l'épidémie de 2019 est bien à l’origine de cette baisse des naissances. Par ailleurs, les centres ayant fermé pendant les confinements, des milliers de femmes ont également dû interrompre leur parcours de procréation médicalement assistée. Ce qui est une autre explication de cette chute de la natalité.
Le Journal du week-end a été diffusé sur TF1 le dimanche 21 février 2021, 20h14.