Chroniqueur : Laurent Bignolas Tour d’horizon avec nos consultants aux quatre coins du monde afin de savoir comment sont admis les étudiants des autres pays dans les grandes universités. - Arnauld Miguet nous mène à Maotanchang, l'usine à bac. Ce lycée prépare chaque année quinze mille élèves à l'examen d'entrée à l'université, l'un des plus stressants du monde, car il détermine l'avenir de l'étudiant… Et de sa famille. Alors à Maotanchang où le taux de réussite est l'un des plus élevés de Chine, des familles entières déménagent, changent de travail, et misent tout sur la réussite de leur enfant. @arnauldmiguet@francetvchine - Fanny Lothaire nous raconte qu'au Brésil, la majorité des universités publiques appliquent des quotas raciaux pour l’entrée à l’université. Ce système mis en place depuis plus de dix ans a permis selon la Cour suprême de corriger une dette sociale datant de l’esclavage. Ainsi la nouvelle génération d’Amérindiens peut accéder aux études supérieures. Des centaines de jeunes quittent leurs réserves pour se former à l’université. Ils reviennent quelques années plus tard dans leurs communautés comme professeurs, agents de santé, ou même avocats. Iraju Guarajara est un jeune indigène de la réserve de Maracana à Rio. Actuellement en dernière année d’enseignement intermédiaire, c’est à dire l’équivalent de notre lycée, il tentera cette année le « vestibular », sorte de concours pour accéder à l’université. La réussite à cet examen lui est déterminante. Seulement quand on habite en réserve, pas simple de se consacrer aux révisions. Dans sa petite maison, ni bureau, ni internet. Alors c’est le système D. A la fac, il y a même un service social dédié aux étudiants boursiers des quotas pour les aider. Si Iraju passe les tests, il disposera d’aides. Un nouveau monde s’ouvrira alors à lui. - Jacques Cardoze nous dit qu'aux Etats-Unis les universités sont toujours plus chères ! Depuis ces cinq dernières années elles ont toutes augmenté leur tarif. Le fait nouveau c'est que ce ne sont plus seulement les plus prestigieuses (la fameuse Ivy League) où l'on demande 50 à 60000$ par an de frais d'inscription, mais toutes les autres où le montant d'inscription atteint 30 à 40 000$. Les salaires des profs, la course à l'excellence, les installations toujours plus modernes, les campus magnifiques n'expliquent pas tout. Les aides publiques et privés ont nettement diminué et les universités doivent dépenser toujours plus pour rester compétitives et attirer les meilleurs. @jacquescardoze@F2Washington - Sylvain Lepetit, nous montre que dans les pays du Golfe, les problématiques vont bien souvent à l'encontre de toutes les idées reçues. Que ce soit à Doha, Abu Dhabi ou Dubaï, pas d'amphis surchargés, ni de listes d'attente pour s'inscrire à l'université, pas même de concours dignes de ce nom pour accéder aux grandes écoles. Au contraire, les étudiants doivent être courtisés pour venir en cours. Dans des pays, où dès la naissance la plupart des citoyens reçoivent de 3 à 5000 euros de revenus garantis par l'Etat, la motivation pour étudier est extrêmement faible. Les Etats offrent des bourses astronomiques de 8 à 10000 euros par étudiants. Et chaque école supérieure fait dans la surenchère pour attirer leurs très riches étudiants : piscines ou piano, rien n'est trop beau. Certaines entreprises doivent même aller encore plus loin. Comme la législation les oblige à engager des employés locaux - surtout aux postes de direction - elles doivent payer pour leur faire passer des diplômes... Tout juste étudiants, ces futurs cadres de multinationales peuvent gagner jusqu'à 20 000 euros par mois ! @sylvainlepetit - Isabelle Martinet nous fait le panorama des études supérieures à la Française !
Télématin a été diffusé sur France 2 le samedi 20 janvier 2018, 09h23.