Alors qu'il doit remonter sur scène pour son "Décennie Tour", le chanteur aux 6 millions d'albums vendus s'est confié à Audrey Crespo-Mara ce dimanche dans "Sept à Huit". Et il ne quittera pas ses lunettes noires durant toute l'interview. "Ça fait tellement longtemps que je les ai, j'ai fait tant de choses avec, que ce serait fou de les enlever là maintenant. Ça me fait peur", admet Gims avec le sourire. Le chanteur qui a débuté avec Sexion d'Assaut avant d'entamer une carrière solo il y a 8 ans est parvenu à passer du rap à la pop urbaine avec brio.
Né au Zaïre sous Mobutu, ses parents décident de fuir la dictature et débarquent en France sans travail, ni papier, ni logement. Gims grandit trimballé de squat en squat. "J'étais un petit migrant et par je ne sais quel miracle on s'est stabilisé", se souvient l'artiste de 35 ans qui raconte que c'est le centre de loisirs l'a aidé à s'en sortir. "J'ai appris l'histoire de la France, les artistes français, l'art". C'est aussi là où il découvre la scène à l'âge de 9 ans en jouant dans Le Bourgeois gentilhomme. "Je me rends compte que j'aime ça, je rentre dans la culture, dans la fierté de la France. C'est là qu'on m'applaudit pour la première fois". Toujours sur le fil, il traîne quotidiennement au milieu des dealers. "Je ne suis pas tombé dedans parce que j'étais passionné par tout ce que je découvrais. L'art m'a préservé de tout ça parce que j'étais occupé", admet-il.
En parlant de racisme, en a-t-il souffert ? "J'en ai souffert étant gamin, bien sûr. On m'a traité de singe, de macaque ou de sale noir. Ce qui me choque, c'est de me dire qu'on traite encore des enfants comme ça aujourd'hui, en 2021. Il y a un boulot qui n'a pas été fait". La France serait-elle un pays raciste ? "Je ne peux pas dire que la France est un pays raciste, parce que ça serait condamner des innocents, des gens qui ne le sont pas. Moi, je suis un enfant du peuple, du peuple de France. Je suis né à Kinshasa, mais j'ai fait mes premiers pas et mes dents ici", poursuit Gims qui estime que même si "le mal est là, c'est le bien qui domine".
Cet extrait vidéo est issu du replay de Sept à Huit, émission d’information et de reportages hebdomadaire diffusée sur TF1 et présentée par Harry Roselmack. 7 à 8 propose 3 à 4 reportages sur l’actualité du moment : politique, faits divers, société ou encore évènements internationaux.
Sept à huit a été diffusé sur TF1 le dimanche 26 décembre 2021, 19h32.