Avant de voir arriver un flacon de vaccin dans l'Hexagone, c'est au moins trois usines qui sont mobilisées dans des pays différents et beaucoup de savoir-faire. La première étape consiste à fabriquer les composants. Pour obtenir les vaccins Pfizer et Moderna, seuls sur le marché, deux substances sont nécessaires : l'ARN, ce qui permet à l'organisme de produire des anti-corps contre le virus, et des lipides, ce sont des matières grasses, qui vont venir enrober l'ARN pour qu'il puisse être injecté dans le corps. L'immunologiste, Dr Steve Pascolo, est le premier au monde à avoir mis au point la production de ce type de vaccin dans les années 2000. Mais pour le fabriquer en grande quantité, encore faut-il des matières premières.
Pour le vaccin Pfizer-BioNTech, l'ARN est produit dans une usine en Allemagne. Les lipides, eux, sortent de deux entreprises en Allemagne et en Autriche. Tout cela est envoyé congeler en Belgique pour la deuxième étape. Le complexe mélange le tout et la mise sous flacon. D'autres usines devraient être mobilisées comme l'entreprise Delpharm en Eure-et-Loir au printemps. Le gouvernement négocie aussi avec le Français Sanofi qui travaille lui-même sur le vaccin afin d'utiliser ses chaînes de production pour ceux qui sont déjà disponibles. Mais pour Matthieu Giraud, qui gère la production des lipides pour le vaccin Moderna, trouve qu'il est difficile que Sanofi se mette à en produire. De son côté, Sanofi parle d'une réflexion encore très préliminaire. Le laboratoire devrait lancer le mois prochain une nouvelle phase d'étude pour son propre vaccin.
Le Journal du week-end a été diffusé sur TF1 le samedi 16 janvier 2021, 20h18.