Au second trimestre de l'année 2022, les dividendes des grandes entreprises, les sommes qu'elles versent à leurs actionnaires, ont augmenté de 32,7%. Dans le même temps, les salaires ne progressent que de 3,1% sur l'année. C'est dix fois moins rapide, alors que la hausse des prix est à plus 6,1%. Cela explique la chute du pouvoir d'achat. Cette disproportion demande un rééquilibrage.
Cependant, François Lenglet nous explique que, pour autant, l'impôt sur les supers profits n'est pas très réaliste. D'abord parce que les bénéfices des grandes entreprises sont largement faits à l'étranger. Ils sont déjà taxés dans les pays concernés. Par exemple, TotalEnergies était en perte sur le territoire en 2021. En outre, il est impossible de cibler telle ou telle entreprise, jugée profiteuse de la crise. La constitution interdit la fiscalité à la tête du client.
Pour François Lenglet, si Élisabeth Borne évoque cet impôt, c'est pour des raisons politiques. "En France, les grandes entreprises mondialisées, c'est un peu le diable" ajouta-t-il. Leur taxation est l'un des rares sujets qui rassemble tous les partis. "Élisabeth Borne cherche aussi à faire pression sur le patronat pour qu'il augmente les rémunérations" lance-t-il également. Il rappelle par la suite que la Première ministre s'exprimera au Medef sur ce sujet. Et pour cause, le gouvernement redoute une crise sociale, alors que les salaires sont bridés et que les profits explosent.
TF1 | Plateau François Lenglet.
Le Journal du week-end a été diffusé sur TF1 le dimanche 28 août 2022, 20h15.