Ce vendredi, des collégiens s'improvisent chercheurs ou archéologues. À la clé, pas de vestige préhistorique, mais des traces plus récentes de notre histoire déjà invisibles à l'œil nu : du plastique. D'année en année, ils deviennent de plus en plus difficiles à déceler parmi tous les grains de sable.
Issues de plus gros déchets, ces particules infimes sont ce qu'on appelle des microplastiques. Pour les voir, leur enquête se poursuit à la loupe. Un travail laborieux qui fait gagner un temps précieux aux scientifiques et qui permet aux collégiens de remonter à la source de cette pollution.
Des prélèvements essentiels sont envoyés directement à Banyuls-sur-Mer. Dans ce laboratoire, on cherche à savoir à quel point ces matières sont toxiques et si des bactéries mangent ces plastiques. La réponse est oui, mais il leur faut des millénaires pour tous les absorber. D'autant plus que l'équivalent d'un camion-benne de plastique est déversé chaque minute dans l'océan polluant toute la chaîne alimentaire. En contact avec le plastique, les œufs d'oursin par exemple présentent de nombreuses anomalies. Sans le savoir, nous ingérons chaque semaine l'équivalent d'une carte bleue en plastique. Chez l'être humain, sa toxicité n'a pas encore été prouvée, mais pour ces spécialistes, le meilleur des plastiques reste celui qu'on ne produit pas.
Le Journal du week-end a été diffusé sur TF1 le vendredi 19 février 2021, 20h19.