Nicolas Sarkozy s'est présenté ce lundi devant ses juges, mais son procès pénal a été victime d'un faux départ. En cause, l'état de santé de l'un des deux coprévenus de Nicolas Sarkozy, l'ancien haut magistrat Gilbert Azibert. Dès l'ouverture du procès, le tribunal a demandé que soit réalisée une expertise médicale. Dominique Allegrini, avocat de Gilbert Azibert, a fait savoir que son client est "suivi par des spécialistes qui ont considéré, à l'aune de ses pathologies, qu'il lui était très fortement déconseillé de se déplacer".
Pas question donc pour le moment d'aborder le fond de l'affaire. Selon l'accusation. Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog, son avocat, sont à l'origine d'un pacte de corruption. En septembre 2013, les juges décident de placer l'ancien président sur écoute dans le cadre de l'enquête sur le financement libyen présumé de sa campagne de 2007. Ils découvrent que pour dialoguer avec son avocat, l'ancien chef de l'Etat utilise une autre ligne téléphonique sous le nom Paul Bismuth. En échange d'informations le concernant dans l'affaire Bettencourt, Nicolas Sarkozy aurait souhaité aider un haut magistrat de la cour de cassation à obtenir un poste qu'il convoitait à Monaco.
Le journal de 20h a été diffusé sur TF1 le lundi 23 novembre 2020, 20h01.