L’Etat veut faire la lumière sur des cas de nourrissons nés malformés dans trois départements. Des cas groupés d’enfants nés sans bras avaient été retrouvés dans l’Ain (7 naissances entre 2009 et 2014), en Loire-Atlantique (3 naissances entre 2007 et 2008), et en Bretagne (4 naissances entre 2011 et 2013). Objet d’un rapport du Registre des Malformations en Rhône-Alpes (le Remera est un des six registres qui compulsent les données et permettent de déceler l’origine de certaines anomalies) en 2014, l’affaire est ressortie sur la place publique en septembre dernier, suite à un reportage de France Télévisions largement repris par la presse. Des voix s’étaient alors étonnées du peu d’empressement apparent des autorités à se saisir du dossier. La ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé le lancement d’une nouvelle enquête, après avoir jugé les premières conclusions insatisfaisantes. Elle a également annoncé qu’aucun registre des malformations congénitales ne serait pas fermé. « On ne peut pas se satisfaire de dire qu’on n’a pas trouvé de causes, c’est insupportable ! », a lancé la ministre de la Santé Agnès Buzyn dimanche, interrogée sur l’affaire des bébés sans bras de l’Ain lors du « Grand jury » RTL-Le Figaro-LCI. Mélanie Taravant nous en dit plus sur l’ouverture de cette nouvelle enquête avec l’avocate et présidente de Justice Pesticides, Corinne Lepage.
C à dire a été diffusé sur France 5 le mardi 23 octobre 2018, 17h30.