Pour aider les bénéficiaires du RSA, comme Stéphanie Déthier, à retrouver un emploi, le département de l'Aisne finance une préparation au Code de la route et de nombreuses formations. L'enjeu est crucial car l'Aisne est très rural et l'un des territoires les plus de France avec 13% de chômage et 17 000 foyers au RSA. Une situation intenable financièrement. En dix ans, le budget du RSA a presque doublé, de 64 à 110 millions d'euros. Et en même temps, l'Etat a diminué sa dotation.
Comment réduire la facture ? Comment éviter que les bénéficiaires ne s'enferment dans le RSA ? Pour toucher l'allocation, il faut s'engager à chercher un emploi. Mais il y a deux ans, le président du département propose d'aller plus loin. En contrepartie du RSA, il fixe un objectif aux bénéficiaires : consacrer 35 heures par semaine à des démarches d'insertion. La polémique est instantanée mais une partie de l'opinion locale approuve. Ces contreparties n'ont rien d'obligatoire. Cette jeune femme a passé sept mois au RSA. Et elle n'a aucune référence aux 35 heures dans son contrat d'engagement. Nicolas Fricoteaux, président (DVD) du conseil départemental de l'Aisne, reconnaît lui-même qu'il n'a pas les moyens d'une telle ambition.
Dans quatre jours, plus de 47 millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour les élections régionales mais aussi départementales. Dans l'Aisne, il y a 21 cantons et 72 binômes de candidats. Toutes les sensibilités politiques sont représentées. Faut-il des contreparties au RSA ? La question divise. Il y a ceux qui veulent aller plus loin et ceux qui au contraire dénoncent une stigmatisation des bénéficiaires. Découvrez l’intégralité de ce document dans la vidéo ci-dessus.
Les 12 coups de midi a été diffusé sur TF1 le mercredi 16 juin 2021, 20h20. Cet épisode a été publié pour la première fois le lundi 1 février 2021.