Pour lui, c'est historique. Un soldat ukrainien déclare à côté du panneau "Lyman" à l'entrée de la ville, "1er octobre, nous déployons notre drapeau national et déposons sur notre territoire. Lyman fera toujours partie de l'Ukraine". D'autres villages sont libérés par son armée, mais la reprise de Lyman en cours marque un échec sévère pour la Russie et ses alliés. Le reportage en tête de cet article montre une patrouille tchétchène encerclée sous les feux des Ukrainiens. Au-delà du symbole, Lyman représentait un nœud ferroviaire, très important pour la logistique russe.
Isolée, presque coupée de sa base arrière après des semaines de combats, la poche serait conquise samedi. La veille, un officier ukrainien y dénombrait 5 000 ennemis retranchés. S'ils étaient capturés, encore impossibles à dire, d'autant que le commandement réfute l'idée d'une déroute. Même volontaire, le retrait de Lyman serait en totale contradiction de l'annexion auto-déclarée de ces territoires par la Russie. Vendredi, à peine, Vladimir Poutine les annonçait solennellement comme une partie inaliénable de son pays.
Encore un camouflé, alors que le recul de l'armée russe fait de nouveau apparaître des victimes civiles. Cette fois, elles sont 24, tués dans leur véhicule, dans la région de Kharkiv. Aucune preuve ne permet pour l'instant d'attribuer le massacre. Entre succès sur le terrain et pic de violence, la détermination de l'Occident à aider l'Ukraine semble intacte. Selon le journal Le Monde, la France, par exemple, s'apprêterait à livrer 6 à 12 nouveaux canons Caesar.
TF1 | Reportage O. Santicchi
Le Journal du week-end a été diffusé sur TF1 le samedi 1 octobre 2022, 20h00.