En décembre 2020, pour la première fois en France, une femme prénommée Mauricette a pu bénéficier d'une première injection de vaccin utilisant la technique de l'ARN-Messager, quelques mois après le début des essais cliniques. Une prouesse de rapidité, mais surtout une révolution médicale à venir d'après les scientifiques.
Pour rappel, le vaccin classique consiste à injecter du virus inactivé dans le corps pour déclencher des anticorps et une réaction immunitaire. La technique de l'ARN-Messager, elle, consiste à injecter un morceau bien choisi de l'ADN du virus pour donner à nos cellules la recette pour lutter contre la maladie. Et cela serait déclinable pour bien d'autres pathologies. D'ailleurs, Steve Pascolo, chercheur à l'hôpital de Zurich (Suisse) et fondateur de Curevac, nous explique que "théoriquement, il y a une solution ARN-Messager pour chaque maladie, sous forme de vaccin, contre des cancers, des virus, des bactéries, ou bien sous forme non vaccinale et thérapeutique".
Les recherches se poursuivent sur la technique de l'ARN-Messager en ce moment même. Elles ont commencé il y a vingt ans et plusieurs laboratoires sont sur les rangs, dont Pfizer associé à BioNTech ou encore les Américains de Moderna dont le patron est Français.
Le Journal du week-end a été diffusé sur TF1 le dimanche 11 avril 2021, 20h07.