Le laboratoire français n'a pas encore mis au point son propre vaccin, mais Sanofi va participer à l'effort européen. "Nous devrions pouvoir fournir plus de 100 millions de doses d'ici la fin de l'année, qui seront destinées à l'Union européenne et donc en partie à la France", a annoncé Paul Hudson, directeur général de Sanofi. Concrètement, Sanofi mettra en flacon le vaccin dès le mois de juillet dans son usine de Francfort.
La nouvelle n'aurait pas pu mieux tomber. Alors que les campagnes de vaccination s'intensifient, les retards de livraison inquiètent, en particulier celui du Britannique Astrazeneca. La France attendait 17 millions de doses au mois de mars, nous n'aurons que 4,5 millions. Un imprévu qui pourrait retarder le calendrier vaccinal. Alors, l'urgence, c'est de produire au plus vite.
Pour l'instant, deux sites, en Indre-et-Loire et en Normandie, ont déjà obtenu la licence pour mettre en flacon les vaccins Pfizer et Moderna. Deux autres, à Val-de-Reuil et Pau, devraient suivre. Et l'Hexagone compte 77 usines pharmaceutiques. Parmi elles, une dizaine pourraient potentiellement participer à la production de vaccins. Mais pour cela, il faut obtenir la fameuse liste de licence du fabricant et sur ce point, on pourrait gagner du temps. "Il existe un processus dit de licence obligatoire, qui existe depuis au moins une quinzaine d'années, et qui permet d'exiger de tel ou tel détenteur d'un brevet qu'il accorde, que ça lui plaise ou non, une licence à tel ou tel autre industriel si un besoin impérieux l'exige", a expliqué le Professeur Jean-Jacques Zambrowski, médecin et économiste de la santé.
Aujourd'hui, la Commission européenne exhorte les fabricants à tenir leurs engagements sur la livraison de dose promise.
Le journal de 20h a été diffusé sur TF1 le mardi 26 janvier 2021, 20h01.