C’est une échéance qui lui a été rappelée par courrier. Marc, abonné au tarif réglementé du gaz, devra en être sorti au plus tard le 30 juin 2023. On lui propose, soit de trouver un autre fournisseur, soit il reste avec son actuel fournisseur. Mais que ce soit l’un ou l’autre, ils passeront au tarif libre. Il choisit donc de rester pour l’instant. Alors que faut-il faire ? Selon Frédérique Fériaud, directrice générale des Services de médiateur de l'énergie, il n'y a pas d'urgence. Aucune obligation, mais elle conseille d’anticiper.
Après comparaison des offres sur le site internet du médiateur, accessibles à tous, la facture de gaz au tarif réglementé s'élève à 1 745 euros par an. Sur 28 offres disponibles, 3 proposent des tarifs intéressants, entre 26 et 61 euros de moins à l’année. Avec ces offres, on peut économiser quelques euros, mais quand le tarif réglementé va disparaître, Frédérique Fériaud explique que ces offres vont évoluer. Mais elle dit ne pas savoir ce qui va se passer en juillet 2023, ni comment vont évoluer les prix.
Plus risqué encore, souscrire à un contrat avec les prix indexés sur le marché. La facture pourrait même doubler et passer de 1 745 à 3 524 euros l’an avec l'opérateur le plus cher. N’est-il donc pas plus prudent de conserver son tarif réglementé pour l’instant ? Selon François Carlier, Directeur Général Consommation Logement Cadre de Vie, "si on quitte le tarif réglementé, on ne peut pas y revenir. C’est pour ça qu’il faut y réfléchir à deux fois. Là, en ce moment, en pleine situation de chaos sur le marché de l'énergie, avec un dispositif de bouclier tarifaire sur ce tarif réglementé, ce n’est vraiment pas le moment de partir”. Pas d’urgence donc, d'autant que le bouclier tarifaire mis en place par l’État sera prolongé jusqu’à la fin de l’année.
TF1 | Reportage J. Roux, V. Dietsch, D. Pires.
Journal De 20 Heures a été diffusé sur TF1 le lundi 16 mai 2022, 20h13.