Dans le village de Ouirgane, peu d'habitations ont résisté au séisme. Badr y vit. Il nous explique que depuis des générations, les habitants construisent avec ce qui est disponible sur place : de la paille, de la terre, des pierres et sans vraiment de règles.
Ce sont des maisons extrêmement fragiles, anciennes, souvent bâties avant les normes sismiques marocaines des années 2000 et dont le mode de construction est inadapté. C'est la différence avec les constructions aux normes. Ces dernières intègrent des ossatures métalliques qui permettent de maintenir la structure. Au Maroc, ce sont surtout les édifices récents dans les grandes villes qui disposent de ce type d'équipement. Mais sera-t-il possible de reconstruire ainsi dans les zones reculées du Haut Atlas ?
Il est encore trop tôt pour connaître l'ampleur des dégâts. Mais selon Patrick Coulombel, cofondateur de la fondation Architectes de l'urgence, ces chantiers pourraient facilement représenter plusieurs centaines de millions d'euros. Avant cela, la crainte ces prochains jours pour les populations, c'est que les bâtiments déjà fragilisés ne s'écroulent entièrement.
TF1 | Reportage T. Leproux, S. Riou, M. Pope
Le Journal du week-end a été diffusé sur TF1 le dimanche 10 septembre 2023, 20h15.