Les médecins en première ligne sont quasi unanimes, la situation se dégrade de nouveau. Du côté des contaminations d'abord, 20 272 cas positifs en moyenne la semaine dernière, en hausse de 5 % en 7 jours. Dans les services hospitaliers également, certes inférieures à celles de novembre avec 27 270 personnes hospitalisées hier, les entrées augmentent. Comme le nombre de personnes en réanimation repassé au-dessus de l'objectif des 3 000 patients fixés par Emmanuel Macron.
Mais l'exécutif assure tout tenu compte d'une note du conseil scientifique remise hier qui estime que grâce à la vaccination notamment, il est possible d'attendre encore une semaine au moins. Les projections de reproduction du variant britannique semblent par ailleurs rassurantes, comme les résultats d'une enquête réalisée début janvier. Le variant représentait alors 3,3 % des cas au niveau national et 6,9 % en Île-de-France. Selon les premières remontées d'une deuxième enquête, il représenterait désormais 10 % environ des cas en Île-de-France. Pas de quoi justifier un nouveau confinement pour docteur Martin Blachier, épidémiologiste et médecin de santé publique. "Dire, le variant est là, donc on va avoir le même cas qu'en Angleterre. Je dis non, car le variant est en Angleterre quand les pubs, les restaurants et les bars étaient ouverts. Le variant était au Portugal quand les restaurants et les bars étaient ouverts. On n'est pas dans cette configuration-là ici en France, puisque ces deux-là ne sont pas ouverts", explique-t-il.
À Lisbonne, le variant anglais représente aujourd'hui plus d'un cas sur deux. En Angleterre, c'est désormais la principale souche en circulation. Ces deux pays ont fait le choix d'un reconfinement.
Le journal de 20h a été diffusé sur TF1 le lundi 25 janvier 2021, 20h24.