Longtemps considéré comme le meilleur du monde, le réseau routier français se dégrade à une vitesse vertigineuse : premier en 2011, seulement septième en 2019 selon le Forum Économique Mondial. En cause, des routes nationales, départementales et communales de plus en plus mal entretenues. Selon un audit du gouvernement en 2018, la moitié du réseau routier national devrait être rénové. Nids de poule, accotements effrités, chaussées trop étroites ou mal éclairées, aujourd'hui nos routes peuvent se transformer en pièges parfois mortels. Pour éviter de nouveaux drames, des associations se mobilisent partout en France, en organisant des actions coups de poing dans les grandes villes. Elles interpellent les élus pour les mettre face à leurs responsabilités.En France, toutes les communes sont frappées par la baisse des dotations de l'État. Des aides qui alimentent le budget des collectivités et permettent d'entretenir les routes. Un problème qui frappe principalement le milieu rural. En Charente-Maritime, l'entretien des voiries est un casse-tête pour de nombreux maires. Avec seulement 1.500 euros de budget annuel pour leurs routes, certains ne peuvent rénover que quelques centaines de mètres. Par manque d'argent et d'investissements, même nos routes nationales sont devenues dangereuses. Dans l'Allier et la Saône-et-Loire, la RCEA en est l'exemple le plus tragique. Cette nationale est une longue ligne droite empruntée par 15.000 véhicules par jour. Une circulation dense, sur deux voies, sans aucune séparation centrale. Les collisions frontales y sont fréquentes et dramatiques. Ces dix dernières années, 130 personnes y ont perdu la vie. Pour les chauffeurs routiers, la RCEA est la « Route de la Mort ». Elle est surveillée en permanence par la brigade motorisée de la gendarmerie d'Yzeure (Allier), qui traque sans relâche les chauffards.
Enquête d'Action a été diffusé sur W9 le samedi 30 janvier 2021, 04h46. Cet épisode a été publié pour la première fois le samedi 23 janvier 2021.